- TOULOUSE (LA DAURADE DE)
- TOULOUSE (LA DAURADE DE)TOULOUSE LA DAURADE DEDe ce qui fut l’un des édifices les plus originaux et les plus ornés de la Gaule chrétienne il ne reste plus que des plans, des descriptions, des collections de chapiteaux de marbre et un souvenir qui s’accroche au nom de la Daurade (la Dorée) pour évoquer un riche décor de mosaïques à fond d’or.Ce sanctuaire à plan central, peut-être construit au Ve siècle, devint dès l’époque carolingienne le siège d’un monastère qui fut soumis à celui de Moissac au cours du XIe siècle. Le prieuré moissagais, tête de pont sur la Garonne et centre d’un quartier animé par le commerce, disposa de gros moyens qui lui permirent d’élever un remarquable cloître aux chapiteaux historiés. Celui-ci fut détruit en partie par les moines, un peu avant la Révolution, et définitivement sous l’Empire en 1811.La majeure partie des chapiteaux a néanmoins pu être sauvée. Elle constitue, au musée des Augustins de Toulouse, deux séries principales: l’une, la plus ancienne, datant des premières années du XIIe siècle, est l’œuvre de l’atelier du cloître de Moissac. La seconde, de quelque trente années plus tardive, se rattache à l’art du sculpteur Gislebertus. On doit encore joindre divers chapiteaux d’un goût exquis, qui comptent parmi les œuvres les plus raffinées de la fin de la période romane, ainsi que le portail de la salle capitulaire, où coexistent des figures du style roman local et les premières statues-colonnes apparues à Toulouse.Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les moines de la Congrégation de Saint-Maur, qui s’étaient installés à la Daurade, reconstruisirent les bâtiments monastiques. En 1764, ils détruisirent l’église primitive pour la remplacer par un édifice classique dont les plans furent successivement fournis par l’architecte avignonnais François Franque, puis par Philippe Hardy. La consécration n’eut lieu qu’en 1838.
Encyclopédie Universelle. 2012.